TOUR ULM JEUNES 2023. Par Alain Marianne
Etape 3. Le 24/07/2023
Nous voici déjà à la troisième étape du tour. Avant de vous donner des détails je vous propose de revenir sur notre nuit à Nogaro qui a été quelque peu perturbée par la météo.
La région Midi Pyrénées est réputée pour ses orages. Depuis le début nous vous avons dit que nous avions un beau soleil qui nous avait permis de traverser les cieux dans un air laminaire. Lundi soir vers 21h00 nous avons compris que le temps pouvait changer brutalement.
Dès l’arrivée à Nogaro le matin il avait été décidé par l’organisation de mettre les machines à l’abri sous les hangars avec l’aide de l’aéroclub local.
Très bonne initiative car à 21h00 nous avons de la grêle aussi soudaine que violente. Des billes d’un à deux centimètres se sont mises à tomber sur le terrain.
Le bruit sur les immenses hangars en tôle du terrain protégeant les planeurs de Nogaro se sont mis à résonner d’un bruit sourd rendant le phénomène encore plus impressionnant.
Les avions étaient à l’abri, il n’en était pas de même pour nos tentes. On dort à la belle étoile sur le tour.
Panique générale chez les participants. Après la grêle, une pluie intense s’est mise à tomber.
Il est décidé en urgence de bouger les tentes installées en extérieur à l’abri des hangars. Solidarité et entraide est mise en place et tous ceux qui le souhaitent se mettent à l’abri de la pluie. Mathilde déménage vers un hangar alors que Simon décide de rester sous la pluie.
Mathilde décide de se replier dans les locaux du centre de formation de Vol à Voile car le bruit de la grêle et de la pluie est assourdissant dans le hangar.
La nuit sera marquée par de nombreux flashs lumineux puissants et des grondements, preuves de la puissance des éléments dans cette région, mais sans pluie.
Une leçon pour nos jeunes pilotes. Nous sommes à la merci des éléments dans notre pratique aéronautique et il ne faut jamais l’oublier …
Au matin nous partons tardivement de Nogaro vers Marmande. L’ensemble des machines décollent comme une volée de moineaux. La dizaine de machines quitte le terrain direction plein nord pour rejoindre Marmande. Encore une fois je concocte un parcours sinueux pour Mathilde. Nous sommes toujours sur la piste des châteaux de la région. Changement de cap et identification des points tournants, contrôle de la machine à basse vitesse …Mathilde prend de l’assurance et maitrise bien mieux les trajectoires et les réactions de l’ULM. Je deviens un peu plus spectateur.
Nous nous posons à Marmande sur une piste en bitume. Il faut bouger les machines à la main sur un sentier caillouteux derrière les grands hangars. Un ULM c’est léger et donc cela passe presque partout à condition de pouvoir faire passer l’envergure de la machine. Le programme est chargé : installation du campement, visite des hangars et des avions historiques qui s’y trouvent, rencontre avec les officiels, le maire de Marmande et des élus, et des présidents de club du terrain.
Le repas est pris dans un gymnase. Bonne occasion pour faire un match de foot. Mathilde et Simon ne se ménagent pas. Étonnant de les voir se dépenser autant alors que je les pensais fatigués par les vols du matin et le rythme quotidien. Privilège de la jeunesse, la récupération est rapide …
Un briefing à 22h00 pour préparer du vol du lendemain. Notre vol de mardi va nous conduire vers l’estuaire de la Gironde. Il y aura du vent et même fort. Après les orages de Nogaro le vent fort de la côte atlantique pas de doute les forces de la nature sont bien présentes sur ce tour. Des conditions qui vont permettre d’aborder de nouveaux thèmes pédagogiques avec Mathilde: tenue des caps , calcul de dérive, réglage de la machine dans le vent fort avec rafales et anticipation des vitesses avec fort gradient de vent …
Demain nous devons rejoindre Pons. Je réserve une surprise à Mathilde par un itinéraire un peu particulier.